lundi 18 mai 2009

L'essence du rythme

Tiens, encore un post sur un jeu musical ! Je ne cesse de m'étonner moi-même par la variété des sujets que j'aborde ici. Peut-être parce que la musique rythme ma vie tandis que le jeu vidéo la rend plus facile à vivre.

En été 2006 sortait au japon l'improbable rencontre entre Wario Ware[1] et un jeu musical : Rhythm Tengoku. Séduit par le concept d'enchaînement de mini-jeux musicaux, je l'ai acquis dans la foulée en import, il m'a résisté pendant quelques jours avant que je ne remplisse la grille de petites médailles qui signifient la réussite d'un jeu en Perfect.

Haha ! Je sens le respect dans ton regard d'un seul coup... C'est bien du respect, hein ?


Rhythm Tengoku faisait travailler le sens du rythme du joueur sur de petits jeux très simples mais très exigeants sur le timing. C'était très facile à saisir sans avoir besoin d'explication, la plupart du temps. Rarement plus de 3 commandes à retenir, le jeu utilisait la croix de la GBA et les boutons A et B. Les indications étaient assez claires à l'écran pendant le mini-jeu pour que ça reste intuitif. Je veux dire, je n'ai aucune notion de japonais et j'ai réussi à boucler le jeu sans utiliser de FAQ.
Il m'arrive encore de remettre la cartouche en route après quelques mois pour me faire un petit Remix, juste pour le plaisir.



Alors t'imagines comme à l'annonce de l'épisode DS j'étais comme un fou ! Deux écrans, dont un tactile, les barjos qui étaient derrière le jeu allaient pouvoir se lâcher. J'ai fait l'effort d'attendre que le jeu sorte au pays du camembert et du rouge qui tache pour l'acheter sans réfléchir, bien décidé à encourager le portage de tels jeu en Europe.


Mon premier contact avec le jeu a donc été la campagne marketing sur le sujet. Les affiches et les pubs télé avec Beyoncé qui améliore son sens du rythme. Pour moi Rhythm Tengok... Pardon, Rhythm Paradise était un jeu totalement décalé qui ne promet pas d'apporter le moindre développement personnel. L'approche marketing très Kawashimesque m'a un peu débecté avant que je me dise que c'était juste pour s'accorder avec l'image de la DS en Europe. Admettons ! J'ai quand même claqué mes 30€ dans la cartouche.

Fort heureusement, on ne retrouve pas trop le syndrome Brain Training dans le jeu, ou alors il est très discret. Je ne comprends juste pas la décision de mettre la console à la verticale... On retrouve bien l'aspect décalé du précédent opus, avec des jeux à nouveau bien débiles, bien que je le trouve moins absurde dans l'ensemble, mais je pinaille un peu.

Par contre les commandes sont déjà beaucoup moins claires que sur GBA. Toucher, ça je sais faire (:3), mais sur certains jeux il faut juste relâcher, sur d'autres il faut glisser en relâchant, ou encore glisser sans relâcher. Je trouvais l'ensemble haut-bas-gauche-droite-A-B beaucoup plus efficace, bien que plus classique. Mais là, il peut y avoir une même action que l'on va faire dans plusieurs jeux mais pas de la même façon. Un peu comme si les mini-jeux avaient été conçus par des groupes indépendants.

Aussi, on demande beaucoup plus souvent de mémoriser des rythmes selon les mini-jeux. "Quand je dis trois fois un même mot dans la chanson, tapote quatre fois l'écran" et là je parle du plus simple. Je trouve que le nombre de jeux où il faut apprendre un ou plusieurs rythmes est trop important face à l'opus GBA où tout coulait de source et où il suffisait de se concentrer sur le tempo et sa précision.

Quand le remix était un peu la "récréation" sur Rhythm Tengoku, ici ça devient un peu l'examen salaud qui va voir si tu as bien retenu la leçon et si tu sais apprendre les trucs par coeur. Quand le remix ne te demande pas de refaire 20 fois la même chose, il est déroutant et change de mini-jeu à des moments totalement aberrants. Je me faisais plaisir à les refaire sur GBA, sur DS je suis juste content de les avoir passés.



Remettons les choses à leur place, Rhythm Paradise est un bon jeu. J'ai juste du mal à être agréablement surpris car pour moi son grand frère est supérieur en tout point. Mais bon, un jeu musical exigeant à 30€ sur DS, ça ne se boude pas !

[1]Si tu ne connais pas Wario Ware, permets-moi de te rire au nez et de t'inviter à perdre quelques neurones devant des vidéos de la version DS. Tu ne comprendras rien mais une explication aurait été aussi inefficace de toute façon.

4 commentaires:

  1. Pour la campagne marketing immonde je suis d'accord. Ce jeu c'est pourtant pas "Quel rhythme a l'age de votre cerveau" !

    Par contre j'ai autant apprécié les deux jeux, mais je suis pas difficile :)

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  2. T'as oublié de parler du pire : la trad foirée des chansons!
    Forcément je suis pas objective vu que j'ai à peine touché le premier, mais autant certains jeux du DS ne sont pas intuitif, autant j'aime bien l'utilisation du stylet...

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  3. galadrieve : C'est loin d'être le pire. En fait je suis partagé entre saluer l'effort d'avoir traduit les chansons, et soupirer de lassitude devant l'effet que donne une chanson d'idol traduite littéralement.

    Sur le "pas intuitif" c'est vraiment le fait qu'il n'y ait pas de cohérence d'un jeu à l'autre qui me dérange. Dans Les Charmeuses tu dois appuyer pour te cacher, et glisser pour prendre la pose. Dans le bassin, tu dois appuyer pour te cacher (ok) et tu dois juste relâcher pour prendre la pose ! Si tu glisses ça fait une autre action.
    C'est déroutant. C'est un problème qu'il n'y a pas sur GBA parce que soit tu as juste un bouton à appuyer, soit les commandes nécessaires apparaissent à l'écran. Ca me semble assez clair dans le remix que j'ai linké en vidéo.

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  4. Ah bah c'est pas nouveau, mais c'est assez culturel, ce qui explique l'absence d'Idol en France. C'est plus un tamagochi en live qui t'aimerait vraiment, sisi, puisqu'on te le dit. C'est bien d'avoir traduit, hein, mais une traduction plus culturellement acceptable ça aurait été pas mal...

    Quant aux différentes prises en main, encore une fois ça m'a pas gênée, même en le reprenant quelques mois plus tard, mais c'est bien possible que ça puisse être gênant... J'ai du mal à me rendre compte...

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