vendredi 24 décembre 2010

Un Dernier Épisode et au Lit.HDTV.720P.mkv

Je suis un grand amateur de séries. Comme toujours, je rattrape mon retard sur les années passées, ça me permet de ne pas être trop frustré et de pouvoir, à coup sûr, commencer avec une ou deux saisons entières.

J'ai quand même dévoré des épisodes de séries très différentes, et on peut dire que, un peu comme mon sujet précédent, c'est un domaine qui continue de gagner en qualité et en sérieux. J'ai l'impression que les bonnes séries sont de plus en plus nombreuses. Je vais quand même en choisir 2 qui m'ont vraiment fait vibrer cette année.

Breaking Bad

Le pitch en quelques mots : "Walter White est un professeur de chimie à Albuquerque qui peine à subvenir aux besoins de sa famille middle-class. Un jour, il apprend qu'il a un cancer des poumons. Ses jours sont comptés : il décide de le cacher à sa femme et son fils, retrouve par hasard un ancien élève devenu dealer et se met à fabriquer avec lui des amphétamines Premium Quality pour accumuler de quoi protéger sa famille après sa mort."

C'est un peu Weeds mais en serious business. Très serious : ce n'est pas la fête à neuneu ici, on traite avec des dealers de drogues dures à la frontière mexicaine, le genre gueule cassée qui plaisante pas. Très vite, les scénaristes nous font bien comprendre qu'on peut s'attendre à tout dans le déroulement de la série, même le pire. Certains éléments de départ volent en éclat, le fil directeur est complètement imprévisible et certaines actions qui paraissent accomplies auront encore des conséquences quelques épisodes ou saisons plus tard.

Bryan Cranston, aussi connu pour avoir joué le père de Malcolm dans la série éponyme, prend les traits de ce quinquagénaire au bout du rouleau qui pète littéralement un boulon (d'où le nom de la série). Au fil de l'intrigue, il va littéralement se métamorphoser, en étant toujours extrêmement juste : j'ai envie de l'applaudir à la fin de chaque épisode. Les personnages qui l'entourent sont loin de rester dans son ombre, chacun est très soigneusement travaillé et si certains font d'abord soupirer par leur aspect caricatural, c'est pour mieux nous surprendre ensuite avec les innombrables facettes qui les composent.

La réal est audacieuse et diablement efficace, elle s'impose dès le premier épisode où elle prend le spectateur à contre-pied tout en lui montrant dès le départ l'issue de l'action. Le rythme est soigneusement soutenu sans jouer sur des cliffhangers abusifs à chaque fin d'épisode. Le scénario déroule ses nombreux tentacules sans qu'on soit perdu un seul instant. Curieux et impatient, par contre, on l'est très souvent.

C'est pour moi LA série à suivre absolument. J'ai commencé récemment la saison 3 et je retrouve le même sentiment d'excitation que j'avais ressenti à ce moment-là dans Sur Ecoute : la série ne se contente pas de courir après la montre, le scénario se construit au fur et à mesure en puisant dans son histoire, dans ses personnages extraordinaires (et pourtant très ordinaires) et un scrupuleux sens du réalisme.

En Analyse (In Treatment)

Vous êtes dans le cabinet du Dr Paul Weston, psychanalyste. Vous n'êtes pas son patient, vous êtes spectateur de ses entretiens et vous allez suivre quelques un de ses patients, voir peu à peu leur évolution au fil des semaines. Vous verrez également Paul Weston aller, une fois par semaine, rendre visite à son ancien mentor Gina pour, en quelque sorte, faire sa propre analyse. Le tout en huis-clos, en temps réel.

C'est bien ça, on ne sort pas du cabinet du psychiatre. On voit le (ou les) patient arriver, parler avec Paul, et repartir, sans flash-back sinon c'est trop facile. Il n'y a pas vraiment de "scénario", il y a des énigmes sous forme humaine qui se présentent devant un enquêteur de l'esprit, et l'on va chercher avec lui à se faufiler dans les aspérités de chaque personnalité, à dépoussiérer avec un soin d'archéologue certains souvenirs, certaines faiblesses pour libérer le patient d'une façon ou d'une autre.

Ce serait une bête "série d'enquête" si on ne voyait pas le psy se confier à son tour auprès de son ancienne amie. Pendant qu'il joue le rôle du médecin, il est imperturbable et sûr de lui, et le voilà enfin humain face à cette personne qu'il connaît et à qui il ose parfois tout dire, montrer ses faiblesses ou faire du mal. Chaque personnage est ainsi vibrant d'humanité, et il est difficile de ne pas s'y attacher. Chacun lève progressivement le voile sur sa propre identité, ou en tous cas sa façon de se voir soi-même. Et chacun va agir, volontairement ou non, sur la vie du psychiatre.

C'est devant En Analyse que j'ai compris qu'écrire un dialogue réaliste et prenant devait être un travail incroyable. Les personnages hésitent, se répètent, font des lapsus ou, parfois, ne se comprennent pas. La réalisation se fait discrète pour ne pas nous sortir de ce dialogue qui est l'essence, le sang à travers lequel tout le sens se diffuse. Le tout est, bien entendu, joué très juste et on s'est parfois demandé s'il n'y avait pas une part d'improvisation tellement tout semble couler naturellement.

En Analyse demande peut-être un peu d'effort pour se plonger dedans, mais une fois immergé, on a vraiment du mal à en sortir.

Bonus : Sons of Anarchy

En bonus cette année j'ai suivi avec acharnement Sons of Anarchy, la nouvelle série testostéronée de la chaîne FX. On y suit l'épopée d'un club de bikers dans la ville fictive de Charming en Californie. Ce club a une activité principale : les transactions commerciales d'armes à feu. La série ressemble énormément à un The Shield où l'on aurait remplacé Michael Chiklis et la variété des personnages pour par un beau gosse et des Harley.

La série est survitaminée, elle passe vraiment bien et les personnages cherchent constamment à se sortir du foutoir dans lequel ils sont mis en début d'épisode. Rajoutez à ça une excellente matriarche manipulatrice au milieu d'un conflit fils/beau-père. J'ai quand même regretté une petite perte de vitesse en saison 3, où l'action s'égare un peu loin des principes des deux précédentes sans que tout ne semble très justifié. À suivre !


Voilà pour cette année ! Dans la pile 2011, j'ai encore des petites choses à rattraper, comme Community, Fringe, The Walking Dead ou encore Sherlock. Je crois qu'il va falloir que je recommence à en suivre dans le métro...

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